À propos de Jacques 5:15, je ne m’autorise pas à écrire sur un sujet aussi grave. Je laisse plutôt parler de meilleurs commentateurs que l’amateur que je suis.
Ci-dessous un extrait de l’exégèse de Jacques 5:15 par Peter H. DAVIDS dans le New International Biblical Commentary (Hendrickson, 1983 / 1989, vol. 15) (ma traduction – l’original est cité plus bas).
P. H. DAVIDS est aussi l’auteur du volume sur Jacques dans la collection The New International Greek Testament Commentary.
Comme pour la Bible, ainsi pour les commentaires : il y a un risque de mécompréhension dans une lecture fragmentée d’un passage extrait de son contexte. Néanmoins, l’interprétation de ce verset par DAVIDS, qui n’est pas la plus répandue, permet de s’interroger, stimule la réflexion, et passe sur les lectures toutes faites.
Pour une lecture plus complète, il faut se reporter à l’ouvrage :
Maintenant publié dans la collection Understanding the Bible Commentary Series :
Davids, Peter H. 1989. James. Reprint edition. Grand Rapids, Mich.: Baker Books.
Jacques avait déjà montré que la confiance en Dieu et l’obéissance à ses commandements sont essentiels pour la prière (1:5-8 ; 4:1-3) ; il fait maintenant l’application de cet enseignement. Sans la vie de consécration à Dieu qu’exprime la prière, la prière est inefficace. La foi est celle qui se trouve chez les anciens, pas chez la personne malade (dont il n’est rien dit à propos de sa foi). La foi des anciens est cruciale : si quelque chose "tourne mal", la responsabilité est de leur côté, pas du côté du malade.
Le lien entre la foi et la prière est également important pour Marc 2:5 ; 5:34 ; et Actes 14:9. Dans la plupart des miracles des évangiles et dans beaucoup de miracles des Actes, c’est la personne qui prie (qui prie Jésus normalement) qui a la foi ; ce n’est que rarement qu’il est dit que la personne qui est guérie avait la foi. Le rejet de Jésus empêche la guérison, mais la quantité de foi chez la personne malade est bibliquement de peu d’importance.
Original anglais
"James had already pointed out that trust in God and obedience to his commands is essential to prayer (1:5-8 ; 4:1-3), now he applies the teaching. Without the life of commitment to God that the prayer expresses, it will be ineffectual. The faith lies in the elders, not in the sick person (about whose faith nothing is said). The elders' faith is critical: If something "goes wrong" it is they, not the sick person, who bear the onus." (pp. 123-124)
"The relationship of faith to prayer is also important for Mark 2:5; 5:34; 10:52; and Acts 14:9. The locus of faith in most Gospel miracles and many miracles in Acts is in the person who prays (normally Jesus); only rarely is the person who is healed said to have faith. Rejection of Christ prevents healing, but the amount of faith in the patient is biblically unimportant" (p. 134, Additional Notes).